Par ailleurs, l’utilité de la PESC dans ce cadre s’observe également à travers des mesures d’assistance. Par exemple, par une décision PESC du Conseil de l’UE du 28 février 2022, les européens ont pu fournir des équipements conçus pour libérer une force létale en soutien aux forces armées ukrainiennes.
La PESC a été instituée par le Traité de Maastricht en 1992 pour unifier les positions des États membres de l’UE en matière d’affaire étrangère. Cette politique étrangère de l’UE est élaborée et menée par le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas depuis le 1er décembre 2024 et pour un mandat de cinq ans. Suite aux pourparlers entre hauts responsables russes et américains en Arabie saoudite le 17 février 2025, Kaja Kallas a affirmé le lendemain qu’il ne pourrait pas y avoir d’accord de paix sans participation des Européens aux négociations.
Cette politique vise à affirmer la présence de l’UE sur la scène internationale et répond à 3 objectifs principaux. Ils consistent à maintenir la paix, renforcer la sécurité internationale et promouvoir la coopération internationale, la démocratie, l’État de droit et le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. La PESC se définit aussi par son volet sécuritaire à travers la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Comme en dispose le Traité de Lisbonne de 2009, la PSDC fait partie intégrante de la PESC. Ce volet vise la prévention des conflits, le maintien de la paix, la conduite d’actions conjointes en matière de désarmement, l’élaboration d’avis militaires, l’aide humanitaire et la stabilisation après un conflit. C’est au titre de la PSDC qu’une opération militaire de formation a été lancée en Ukraine en novembre 2022.
Néanmoins, cette PESC se rapportant à des domaines sensibles connaît deux limites. D’une part, les compétences de l’UE y sont restreintes car les États souhaitent garder une certaine autonomie en la matière. C’est ce dont rend compte, pour la majorité des prises de décisions dans son cadre, l’exigence de l’unanimité. D’autre part, même si la guerre en Ukraine a su majoritairement unifier les européens en matière de politique étrangère, demeurent des difficultés à trouver des convergences entre États en ce domaine. C’est ce qu’illustrent les divergences, notamment exposées par l’Allemagne, suite à l’affirmation d’un potentiel envoi de troupes par le Président français, lors de la conférence sur l’Ukraine du 26 février 2024.