L’espace Schengen, mis en vigueur en 1995, est un espace de libre circulation des personnes, services, biens et capitaux. Avec l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie, l’espace Schengen réunit désormais 29 États, dont quatre non-membres de l’UE, pour une population totale de 450 millions d’habitants. En 2007, la Roumanie et la Bulgarie intègrent l’Union européenne avec le Traité de Luxembourg. Dès 2011, certains États membres se sont opposés aux candidatures officielles des deux pays. Une avancée majeure avait été atteinte en mars 2024, avec la fin des contrôles aériens et maritimes. La levée des frontières terrestres fut décidée lorsque l’Autriche, en novembre 2024, dernière nation européenne à s’opposer, leva son veto, autorisant l’adhésion pleine dans l’espace Schengen par le Conseil de l’Union européenne. La cause principale de cette réticence était la crainte d’un afflux de demandeurs d’asile et d’immigration clandestine traversant les frontières européennes orientales en Bulgarie et en Roumanie.
L’adhésion bulgare et roumaine à cet espace ne signifie pas forcément une hausse des prix, mais certainement une hausse du tourisme dans ces deux pays. Des experts prévoient une augmentation initiale de 15 à 25 % du nombre de visiteurs internationaux. De plus, les prévisions estiment que presque 833,3 millions d’euros annuels seront apportés à la Bulgarie, suivant son adhésion. Parmi les principaux bénéficiaires de l’adhésion figurent, pour les deux pays, le transport routier, les producteurs ainsi que les exportateurs de marchandises, avec des gains pour la Bulgarie estimés à 432,04 millions d’euros. Du côté de la Roumanie, les prédictions annoncent une hausse de 2 % du PIB en 2025.
L’adhésion à l’espace Schengen permet aussi de réduire considérablement les temps d’attente aux postes-frontières, qui pouvaient atteindre jusqu’à 20 heures pour les travailleurs frontaliers et les transporteurs routiers.